Alkis Voliotis
Alkis Voliotis
Alkis Voliotis
Assistant de Ladislas Kijno
Restaurateur
Antibes, décembre 2016
C’est à la fin des années 1960 que j’ai découvert Kijno grâce à Hélène Kazantzaki. Lad et Malou avaient fait la connaissance du couple Kazantzaki dans les années 1950 alors qu’ils vivaient à Antibes. Ils étaient devenus très proches.
Lors d’un séjour en Crète en 1983 à l’occasion de l’inauguration du musée Kazantzaki, nous avons passé avec Malou et Lad trois jours d’une grande intensité.
J’étais à l’époque assistant de Hans Hartung et Lad m’a proposé de devenir parallèlement son assistant. Ma relation avec lui, contrairement à celle que j’entretenais avec Hans Hartung, était beaucoup plus profonde et amicale. Nous étions très complices aussi bien dans le travail que dans la vie.
Dans l’intimité de l’atelier, Lad me relatait de nombreuses anecdotes. Un jour il a plaisanté: «Toi, tu es un assistant dangereux car tu influence trop les peintres!»
Je suis fier de l’avoir assisté lors d’importants ouvrages tels que la réalisation de l’escalier d’honneur de la mairie de Lille, celle de la rosace de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, la série des Moaï…
J’ai souvent photographié Lad pendant qu’il travaillait. Un jour de 1989, alors qu’il peignait le bouddha à trois têtes pour son ami Michel Rochedy, j’avais mon appareil en main, Lad s’est soudain retourné et j’ai déclenché par réflexe. Quand, plus tard, il a vu la photo, il m’a dit que c’était une des plus belles photos qu’on ait faite de lui.
Après le décès de Lad, quand Malou m’a demandé de préserver l’œuvre de Lad, j’ai été très ému et fier de la confiance qu’elle plaçait en moi.
Alkis Voliotis
Antibes, mars 2017.